Dan au pays des Kmers : une nouvelle langue, une nouvelle culture... une nouvelle monnaie, et même deux... bienvenue au Cambodge :-))
6 h : Après une excellente nuit (je n'ai croisé qu'une jeune femme dans mon dortoir !) et un petit déjeuner sommaire, je prend le métro jusqu'à Mo Chit, puis le bus A1, qui avec le A2, mène tout droit à l'aéroport, le tout pour seulement 60 baths :-) Tout se déroule ensuite à merveille : je vole aux côtés de mon ex équipière, puisque nous avions acheté nos billets ensemble... aucune ne desserre les dents... ambiance :-)) Le visa à l'arrivée s'obtient rapidement, moyennant une photo et 30 $... Dehors, la cohorte habituelle des chauffeurs de taxi et tuk tuk qui attendent : tiens, mon nom figure sur une pancarte brandie par l'un d'entre eux... chic, la guest house a donc bien reçu mon message :-)) Sur le trajet, le véhicule ralentit, puis mon chauffeur coupe le moteur : il doit satisfaire un besoin naturel !!! Il profite de cette halte improvisée pour me proposer ses services : chauffeur attitré du Green Home Guest House (dont l'entrée est dissimulée derrière un rideau de verdure), il emmène ses clients visiter les temples... nous verrons !!! Siem Reap semble une petite ville très agréable... je suis déjà conquise :-) Ma chambre dépasse toute mes espérances : elle est grande, avec un lit king size dont le matelas est particulièrement confortable, la salle de bain est impeccable, avec eau chaude :-) Mais surtout je bénéficie d'un grand salon avec TV et d'un balcon avec table et chaises, qui donne sur un jardin et un grand tamarinier... l'extase :-)) Le prix d'une nuitée, 15 €, dépasse mon budget... mais c'est Noël !!! En allant faire quelques achats, je suis confrontée à une nouvelle expérience : je paye en dollars américains et l'on me rend la petite monnaie en riels (1 $ = 4100 riels), sachant qu'il n'y a pas de pièce... curieux casse tête, mais j'ai un mois pour m'y faire !!!
Vendredi 23 décembre 2016
Aujourd'hui j'ai décidé de ne rien faire, sinon profiter de mon nouvel univers : je passe une bonne partie de la journée à lire sur mon balcon, bercée par le chant des oiseaux :-)) Mais il me faut songer à l'organisation des jours suivants : je réserve donc un chauffeur de tuk tuk pour la visite des temples ! Demain, je commencerai par le petit circuit... Dans l'après-midi, je vais faire un tour au vieux marché : grâce à Maps.me, installé sur mon téléphone, se déplacer dans une ville inconnue devient un jeu d'enfant :-)) Je m'arrête au passage pour visiter le Wat Preah Prom Rath, temple moderne aux couleurs rutilantes ! Dans les rues du vieux quartier, très touristique, j'assiste à une démonstration plutôt amusante d'une vendeuse de glace, sans me laisser tenter : il semble que l'hygiène au Cambodge laisse un peu à désirer et qu'il vaut mieux éviter tout ce qui est glaces et glaçons !!! En revanche, je me restaure au vieux marché et m'y régale d'un plat de nouilles, légumes et oeuf sur le plat ! En soirée, et puisque j'ai une bouilloire, j'achète des nouilles instantanées et retrouve mon cocon douillet :-))
Note : J'ai trouvé sur internet "Dix bonnes raisons de ne pas lire "Yeruldelgger" de Ian Manook" (données par lui-même !), mon coup de coeur du moment :-)) "Auteur du très remarqué et imprononçable Yeruldelgger, Ian Manook nous donne dix bonnes raisons de ne pas lire son polar mongol. D’abord Ian Manook est tellement vieux que sa boîte à synapses ne doit plus être très étanche. Pense un peu : ce type est né dans la première moitié du dernier siècle du millénaire précédent ! Ensuite c’est un pur et dur ex-soixante-huitard, du genre baba-cool voyageur qui nous a pourri notre belle jeunesse d’aujourd’hui pour pouvoir fumer la sienne en kaléidoscope aux quatre coins du monde. Juste pour te dégoûter définitivement de ce gus, note bien ça. Dans toute l’histoire des millions de siècles de l’humanité, du Big Bang jusqu’au marécage hollandais, il n’y a eu qu’une infinitésimale période d’une vingtaine d’années pendant lesquelles il y avait déjà la pilule et pas encore le sida. Et ce salopard a eu juste vingt ans pendant cette période-là, si tu vois ce que je veux dire ! En plus c’est un macaque, un ratagne, un rastaquouère pas franchement blond-bleu du collier. Du genre interlope polyglotte à pleurnicher qu’il est la tête de turc de l’histoire. Alors que pour son pseudo trompeur, il a simplement inversé son nom comme on retourne sa veste. Mais on t’a reconnu Patrick Manoukian ! Sans compter qu’avant d’émasculer des contremaîtres chinois dans un polar glauque, monsieur n’a pas hésité à décérébrer nos ados mono-lobés en publiant tous les rabots culturels que constituent les Goldorak, Albator, Tortues Ninja et autres Strange dans un tsunami éditorial qui a dû lui faire en or ce dont il a privé ses chinois ! Et voilà qu’après avoir taras-boulbé notre belle jeunesse il nous gengiskhanise nos illusions en mongolisant ces fiers nomades que nous aurions tant aimé garder dans leur spectaculaire misère vagabonde devant l’objectif irisé de nos Canon 5D Mark 2 dont chaque exemplaire suffirait à leur offrir un troupeau. Par ailleurs, quel auteur peut être à ce point arrogant pour laisser passer un dos de couverture qui le compare rien de moins qu’à Indridason, Mankel ou Rankin. Avoir lutté contre le mur de lave du volcan Eldfell sur l’île islandaise de Westmaneyar, avoir perdu sa virginité sur les rochers du fjord suédois de Vestervick ou avoir un beau-frère écossais qui s’est marié en kilt suffit-il à justifier de la part d’un auteur inconnu une telle prétention ? Sans compter que cet esprit boulimique, nourri au pilaf de boulghour diasporique, nourrit à son tour son Yeruldelgger de ravioles de mouton gras, de thé salé au beurre rance et marmottes farcies aux galets chauds plutôt que de tresser des lauriers de pâte feuilletée aux cassoulets et autres gratins de notre gastronomie nationale ! Avec, mauvais goût suprême, des morts au champ d’horreur de la pire espèce. Gamine de cinq ans enterrée vivante, chinois émasculés, prostituées rasées-tondues, jeune femme cuite à feu doux, méchant jeté aux serpents et pourquoi pas homme de main bouffé par un ours ? Et bien si, justement ! Mais surtout, reproche suprême, cet amour pour ce pays magnifique, ses steppes sauvages, ses galops en liberté, ses yourtes chaleureuses, ses âmes accueillantes qui font que chaque page de ses descriptions en panoramiques scandaleusement poétiques sont une torture de tous les instants pour qui les lit dans la grisaille et la morosité occidentale. Vraiment, ce Ian Manook est un sale type, et la seule vengeance qu’il mérite est de braver ses dix raisons de ne pas le lire pour faire de son roman un succès planétaire et de lui un parvenu riche à millions pour lui pourrir la vie et lui interdire toute oisiveté vagabonde en le forçant à écrire une suite."
... je suis allée en Mongolie, d'où mon attirance pour tout ce qui y a trait :-)
Samedi 24 décembre 2016
C'est parti pour la tournée... des petits ducs :-) Départ à 7 h : mon chauffeur de tuk tuk, celui qui est venu m'attendre à l'aéroport, est au RV. Plusieurs circuits permettent d'appréhender la (presque) totalité de ces merveilles que sont les temples d'Angkor, dont le grand et le petit circuit ! Aujourd'hui, je me consacre au petit... qui s'avère bien chargé !!! Et d'abord Angkor Wat, "la ville-pagode", dont les tours sont l'emblème du pays ! Puis la cité d'Angkor Thom, à laquelle on accède en passant sous une arche majestueuse arborant 4 visages, et ses temples : le Bayon, "une forêt de têtes gigantesques" regardant dans toutes les directions (mon coup de coeur !), le Baphuon et son bouddha couché, à peine discernable dans la pierre, la terrasse des Eléphants (je m'apercevrai le lendemain en passant devant que je l'ai zappé !!!), celle du Roi lépreux où un étroit déambulatoire permet d'admirer de très près "ces concubines contaminées par le roi", le Phimeanakas "Palais céleste", le Chao Say Tevoda, le Thommanon, le Takeo et le Ta Phrom, envahi par les fromagers dont les racines gigantesques serpentent à travers la pierre... Mon chauffeur me propose de nous arrêter là pour aujourd'hui puisque demain nous pourrons entamer le grand circuit en passant devant Banteay Kdei, Srah Srang et Kravan, ce qui nous ferait faire un détour aujourd'hui ! Je rentre soûlée de tant de beautés... l'après-midi n'y suffit pas pour m'en remettre :-) Plus tard, j'achète à l'open mart du coin une bouteille de vin chilien, ayant décidé de réveillonner dans ma chambrette devant TV5 Monde :-) Mais j'avise en soirée un restaurant situé juste en face de ma guest-house qui propose un buffet pour 5 $, avec barbecue... vendu !!! Eh hop, un peu de vin dans une bouteille de Coca Cola, ni vu ni connu : mais c'est sans compter l'oeil avisé des serveuses qui me rappellent que les boissons ne doivent pas être apportées de l'extérieur... ben zut, alors :-( Je me venge sur la viande, découpée en petite lamelles, que je fais griller sur le brasero déposé sur ma table, et sors repue et ravie de ce réveillon improvisé à la dernière minute :-))
Note : Au Green Home, le ménage est fait chaque matin, mes bouteilles d'eau et serviettes de toilette renouvelées, mon lit king size refait... Grâce à ma bouilloire, j'ai en permanence de l'eau potable, une économie non négligeable... bref, un petit paradis d'où je vais avoir beaucoup de mal à repartir :-)
